Eric Rohmer, dans les années 1960, est le contemporain d’une époque marquée par l’affirmation d’une libération morale et sexuelle, notamment par la jeunesse, et qui connaît son paroxysme avec les évènements de mai 68. Cette quête d’une liberté nouvelle passe par les arts, et en particulier le cinéma. De plus en plus, dans les années 1950 et 1960, les corps […]
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Conte d’automne, Eric Rohmer, 1998
En 1998, Éric Rohmer referme la série des Contes des Quatre Saisons avec un dernier volet, Conte d’automne. Entre machination et séduction, le film donne une place toute particulière et plutôt inhabituelle dans la filmographie du cinéaste au passage du temps et à la solitude qui l’accompagne. Magali (Béatrice Romand), viticultrice, a 45 ans et est veuve. Le désir d’aventures […]
Corps dans l’espace, corps de l’espace : une esthétique de l’image chez Rohmer
L’espace chez Rohmer n’est pas un simple décor. Il est le lieu privilégié où les corps des personnages mis en scène marchent avec une infime précision, dansent sans s’agiter, s’arrêtent et fixent ceux qui les entourent, restent seuls et rencontrent l’ennui, ou alors s’absentent et laissent le spectateur se confronter au silence du cadre. L’espace et le corps entretiennent des […]
Entretien avec Rosette, la mascotte rohmérienne
Par sa fantaisie, sa spontanéité et sa franchise, Rosette — de son vrai nom Françoise Quéré — est un personnage à part dans l’œuvre et la vie d’Éric Rohmer. Sans être totalement rohmérienne, elle accompagne le réalisateur depuis sa mise en scène en 1979 de la pièce de Kleist, Catherine de Heilbronn, jusqu’à son dernier long-métrage en 2006, Les Amours […]
Rohmer, peintre du cinéma moderne
Dans ses films, Eric Rohmer travaille et modèle l’espace comme un tableau, jouant sur les différents éléments qui le composent pour les faire se correspondre et dialoguer entre eux, grâce à la couleur, les formes ou encore le mouvement. Il le dit lui-même : « toute organisation de formes à l’intérieur d’une surface plane, délimitée, relève de l’art pictural » […]
Le charme discret des intérieurs chez Rohmer
Sobriété calculée, minimalisme silencieux Les personnages des films de Rohmer sont souvent incapables de rester seuls dans une chambre sans que leur esprit ne veuille se divertir et les détourner de penser. L’angoisse pascalienne les guette et les menace. « J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer […]
Rohmer et Mallarmé
Au fond, voyez-vous, le monde est fait pour aboutir à un beau livre. Au début des années 1960, Eric Rohmer, après avoir réalisé plusieurs courts métrages et un long métrage — Le Signe du Lion, sorti 1959 —, travaille alors pour la télévision scolaire. Son premier film pédagogique, Métamorphoses du paysage, témoigne de son goût prononcé pour l’espace urbain, comme […]
Véronique et son cancre, Eric Rohmer, 1958
Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine Qu’est-ce que la mauvaise éducation ? La réponse à cette question pourrait se trouver dans ce court-métrage d’Éric Rohmer sorti en 1958, qui illustre le caractère vain d’un apprentissage par cœur et mimétique. La jeune et belle Véronique (Nicole Berger) a bien du mal avec le petit Jean-Christophe (Alain Delrieu), pour […]
La Collectionneuse, Eric Rohmer, 1967
Éloge de l’oisiveté à l’approche de l’été. Légèreté des caresses, balancement des vagues sur la peau, complicité indéterminée… une atmosphère estivale s’installe avec douceur dans ce quatrième épisode des Six contes moraux d’Eric Rohmer. La Collectionneuse est un film de vacances, dans lequel les trois personnages, Adrien (Patrick Bauchau), jeune dandy séduisant, Haydée (Haydée Politoff), qui s’amuse à collectionner les […]
Maestro (2014) & Les Amours d’Astrée et de Céladon (2007)
Une rencontre poétique… Il est rare de pouvoir voir le réalisateur Eric Rohmer à l’oeuvre. Quelques documentaires invitent le spectateur à prolonger sa découverte de la fiction en entrant dans les coulisses, sur le tournage, comme le montrent « La fabrique du Conte d’été », de Françoise Etchegaray et Jean-André Fieschi (2005), ou encore « En répétant Perceval », animé […]